lundi 15 février 2016

Jeff Wayne's War of the worlds, la Guerre des Mondes en comédie musicale

"No one would have believed, in the last years of the nineteenth century that human affairs were being watched from the timeless worlds of space. No one could have dreamed that we were being scrutinized, as someone with a microscope studies creatures that swarm and multiply in a drop of water. Few men even considered the possibility of life on other planets and yet, across the gulf of space, minds immeasurably superior to ours regarded this Earth with envious eyes, and slowly and surely, they drew their plans against us."

J'ai toujours été fasciné par la Guerre des mondes, de H.G. Wells. J'ai lu (et relu) le roman avec à chaque fois la même avidité. J'ai bien entendu vu les films qui en ont été tirés. Malgré ce que les pros du fantastique en disent, j'ai trouvé celui avec Tom Cruise assez convainquant, même s'il n'a plus beaucoup de rapport avec la version originale. Je vous ai déjà parlé de l'émission radio d'Orson Welles en 1938, qui a fait trembler l'Amérique, mais encore jamais de la comédie musicale de Jeff Wayne, qui est à l'origine de ma passion pour cette histoire, bien avant que j'aie eu vent du livre...


J'ai découvert cet "OVNI" au début des années 80, alors que je fouinais dans les placards, chez mes parents. C'était un coffret double cassette posé parmi leurs archives de cours d'anglais, entre un "OK classe de 6ème" écorné et un "Come in!" délavé. Rien qu'un coup d’œil, et la pochette est restée gravée à tout jamais dans mon esprit. Le tripode martien tirant son rayon laser sur le bateau de guerre "Thunderchild", c'était une invitation trop puissante pour ma très faible capacité de résistance. J'ai donc subtilisé l'objet que je me suis empressé d'aller écouter sur mon petit poste à cassette, à volume très bas, de peur de me faire enguirlander par mes parents pour ce larcin (ceux qui me suivent ici savent qu'à l'époque, et malgré une éducation tout à fait correcte, je n'avais pas un très grand sens moral... Heureusement, ça s'est arrangé avec le temps), mais aussi et surtout parce qu'encore une fois, j'écoutais un disque au lieu de réviser mes leçons... 

J'ai écouté et réécouté cette histoire un paquet de fois. A chaque coup, je comprenais de mieux en mieux les paroles. Je pense que ce disque a largement contribué à me faire apprécier la langue anglaise. Et puis cette musique disco (c'était le début des années 80, remember?) et les effets sonores me faisaient flipper grave (comme disent les jeunes de maintenant). La nuit, en cachette, blotti dans mon lit et les couvertures tirées jusque sous le nez, j'imaginais de terribles scènes de combats sanglants alors que je me rediffusais les cassettes en boucle... Dans l'obscurité, je voyais parfaitement les algues rouges se répandre sur la moquette de ma chambre et les martiens répugnants lancer leurs tentacules gluants depuis le dessous de mon lit. Et le lendemain, toute la journée pendant les cours, je réentendais l'intégralité de l'album digitalisé et stocké dans mon oreille interne. 

Une bonne vingtaine d'années plus tard, à l'heure du téléchargement illégal, j'ai par pur hasard retrouvé ce disque numérisé que je me suis empressé de récupérer et de faire découvrir à mes propres enfants, qui ont évidemment adoré.
Ils se souviennent encore des mélodies très "catchy" à la perfection, 5 ans plus tard!
Depuis, une autre version réactualisée (toujours un peu disco, mais avec un son technoïde plus récent et surtout la voix off de Liam Neeson à la place de celle de Richard Burton) a été réenregistrée. 
Pour ceux qui auraient la flemme d'acheter le CD, elle est disponible à l'écoute sur Deezer ici

Je vous en parle dans ce blog car, si vous suivez bien, c'est une des raisons qui m'ont fait choisir Concrete WA comme décor pour 4 ou 5 chapitres de "Pandémie". C'est aussi un disque que j'écoute très régulièrement pour me couper du reste du monde, et qui me sert à trouver la concentration optimale et l'inspiration pour écrire...
Avec le petit shot de Jack Daniel's pour "ouvrir les chakras", of course...


"The chances of anything coming from Mars are a million to one, he said. But still, they come..."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire