mercredi 31 juillet 2013

Concrete, jours 1 & 2.

Les Snoqualmie falls. C'est beau, non?
27-7-13. Je suis arrivé à Seattle à l'heure dite. J'ai trouvé facilement mon chemin jusqu'à l'agence d'AVIS, où, après maints conciliabules, j'ai réussi à louer ma voiture (encore une Chevrolet Sonic, mais noire cette fois-ci). En effet, ma carte bancaire bloquait et le loueur semblait hésiter à accepter mon argent liquide. Mais on a fini par trouver un arrangement. Le temps de trouver une carte routière du coin et j'ai pu prendre la route direction Snoqualmie.
Pourquoi passer par les petites routes, alors que la State Highway 5 m'emmenait directement à la bifurquation vers Concrete, allez-vous me demander?
Eh bien à Snoqualmie, il y a les cascades qui ont servi de décor naturel à la série TwinPeaks, de Mark Frost et David Lynch (les fameuses "White Tail Falls", pour ceux qui connaissent), dont je suis un grand fan depuis plus de 20 ans. Je voulais – je devais – absolument voir ces cascades, qui sont vraiment magnifiques et qui symbolisent énormément de choses pour moi. Notamment mon premier amour (eh oui, je suis un peu "fleur bleue" par moment).

Le pont en béton (comme il se doit) de Concrete
Ensuite, direction Concrete, via la Highway 20. J'étais à l'hôtel (Cascade Mountain Lodge) aux environs de 17 heures. Comme il faisait un temps radieux, j'ai vite posé mes affaires, et je suis parti à pieds jusqu'à Mainstreet Concrete, ça m'a fait un petit peu marcher (c'est pas tout près, genre 2,5 miles) et j'ai pris un certain nombre de photos du "centre ville". La différence entre les photos envoyées par John Boggs et la réalité est assez surprenante : la rue est beaucoup plus large et plus courte que je pensais. Mais sinon, c'est exactement ce que je recherchais en venant ici.
En passant devant le Concrete Theatre, je suis tombé fortuitement sur Fred et Valerie, qui tiennent le petit cinéma de la ville. Je les ai en amis Facebook depuis pas mal de temps, et ça m'a fait plaisir de les voir en vrai. Ils m'ont indiqué qu'il y avait une sorte de rassemblement (portes ouvertes) à l'aérodrome, derrière le collège, alors j'y suis allé, car je tenais à rencontrer d'autres amis américains (John Boggs et Jason Miller), qui devaient s'y trouver. Là-bas, j'ai vu un paquet de bidasses qui faisaient leur show, montrant leur matériel, leurs armes (dont de grosses mitrailleuses), les prêtant aux enfants (!)... C'est vraiment un autre monde! Mais pas de Jason ni de John.

Silo Park, lieu emblématique de l'ancienne usine de béton
Alors j'ai demandé à une mamie qui faisait cuire des saucisses de bien vouloir m'indiquer où je pouvais trouver le Concrete Herald (le journal local tenu par Jason), et elle m'a indiqué sa maison, à deux rues de là. Alors j'y suis allé au culot, et après avoir un peu cherché, j'ai fini par trouver le bonhomme. Nous avons discuté quelques minutes, puis il m'a donné rendez-vous le mardi matin pour une interview (cool!).
Ensuite, je suis remonté à l'hôtel, j'ai chaussé mes baskets, et je suis parti courir pendant quarante minutes. Vous ne pouvez pas savoir quel bien ça fait, quand on a dû s'abstenir pendant plus d'une semaine!
En soirée, je suis reparti me promener dans Concrete, juste pour évacuer l'immense Hamburger que j'avais mangé (le premier de tout mon voyage, quand même) au restaurant attenant à l'hôtel, et qui s'appelle "Sonny Bear's Restaurant".

La Baker River, qui se jette dans le Baker Lake (logiquement)
28-7-13. Le lendemain matin, après un bon petit déjeuner plein d'oeufs au plat et de bacon grillé pris au Sonny Bear's, je me suis mis en route pour le Shuksan Lake Trail. Mais bien sûr, les cartes ont changé depuis deux ans et je me suis trompé de chemin. La route n'est plus goudronnée à partir de quelques kilomètres et comme je ne souhaitais spécialement pas réitérer l'expérience malheureuse de Cottonwoodroad en Arizona, j'ai fini par renoncer... Je suis quand même allé faire une photo du barrage de Shannon Lake, puis je suis reparti sur Mainstreet, en espérant trouver une personne qui veuille bien m'indiquer la bonne route, car l'heure avançait, et je me demandais si j'allais pouvoir atteindre mon but dans la journée...
Je me suis arrêté près du musée de Concrete, et je suis fortuitement tombé sur John Boggs, qui repeignait bénévolement la devanture du "Cascade Supplies", la droguerie de la ville. Il m'a donné les renseignements que je voulais, puis nous avons convenu de nous retrouver le lendemain matin à 8 heures pour aller ensemble au Shuksan Lake. En attendant, il fallait bien que je me trouve une occupation, alors je suis allé faire le "Baker River Trail", au nord de Baker Lake. Ce sentier de plus de 5 miles est censé mener aux Sulphide Creeks, mais s'arrête en réalité bien avant. Dommage, mais il m'aurait sans doute fallu une machette pour terminer le chemin. D'ailleurs, à propos de sentier, il me faut préciser une chose importante : en amérique, TOUT est grand. Alors quand on parle de sentier de randonnée, il faut plutôt y voir une autoroute, lol. Impossible de se perdre.

Le Sulphide Camp, arrivée du Baker River Trail. 
Je n'ai pas vu d'ours noir ni de Cougar (des vrais, hein? Pas des femmes âgées qui courent après les adulescents), mais par contre, j'ai fait fuir deux serpents. On m'a assuré que ce n'étaient pas des vipères. Et il n'y a pas de crotale dans les Cascade Mountains. Il faut aller très à l'est pour en rencontrer. Super balade sous les grands pins de Douglas odoriférants, et de très bonne augure pour celle du lendemain!

Le soir, je suis reparti au cinéma car il y avait une soirée spéciale (avec un reportage) sur le "Roller Derby". Je ne sais pas si vous connaissez ce sport (moi je ne connaissais pas – on en apprend tous les jours!), mais en résumé, ce sont des équipes de femmes qui doivent courir sur un circuit et se mettre de gros tampons ou se faire tomber. C'est rigolo et sexy, sans être vulgaire. A découvrir, donc... Sur place, j'ai retrouvé John Boggs et son épouse. J'ai dépensé mon dernier billet de 10$ ce soir-là. Il ne me restait plus que 50 cents dans mon porte monnaie. Même pas assez pour acheter une carte postale et un timbre pour mes enfants. J'espérais pouvoir retirer un peu à la Columbia bank, mais rien à faire : toutes les transactions étaient refusées. Je me suis dit que ça pourrait attendre le lendemain : il me restait de quoi subsister pour environ deux jours.


Baker Lake.
A l'hôtel, j'ai dormi comme un gros bébé dans mon lit King size. Il n'y a pas à dire : les auberges de jeunesse (International Hostelling), c'est vraiment sympa comme concept, mais je ne crache pas sur la tranquillité d'un bon petit hôtel de temps en temps. J'ai bien fait d'alterner entre chaque escale!

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