jeudi 25 octobre 2012

Ça y est, c'est reparti!

Aaaaaah, les petits amis, ça fait du bien!
Je reviens juste de Paris, où je suis allé pour le boulot. Paradoxalement, il n'y a rien de tel qu'un voyage en train pour s'isoler de tout et se remettre à écrire. Surtout depuis qu'il y a des prises électriques dans les wagons du TGV, ce qui permet de pouvoir brancher l'ordinateur portable et de bosser sans contrainte. C'est donc ce que j'ai fait!
J'ai écrit deux chapitres complets - d'une douzaine de pages chacun - de "L'infection T2 : Pandémie" pendant mes 10 heures de trajet aller-retour!

Allez, je peux vous donner quelques petits détails sans trop risquer de spoiler l'intrigue : il s'agit de deux chapitres intitulés "tout vient à point..." et "...à qui sait attendre", qui se déroulent en Soule (rappelez-vous, je vous ai dit >>ici<< que c'était dans l'air) et qui mettent en scène deux personnages de troisième plan, "Xantiana Samalbide" et "Beñat Garay" entrevus dans le tome 1 (pour ceux qui l'ont lu). 
 
Leur rôle prend très temporairement une certaine importance dans la trilogie. Il devrait normalement y avoir au moins un, voire deux chapitres de plus consacrés à ces personnages.
A ce sujet, il est de bon ton de rappeler à tous ceux (nombreux) qui ont cru se reconnaître dans la galerie de portraits brossés dans "Contage" qu'il s'agit bien de "personnages" créés de toute pièce, et non de vraies personnes existantes ;-)

C'est amusant : si l'intrigue des trois tomes est bien claire dans ma tête depuis 2008, il me manquait quelques petites choses pour que tout soit lié de façon logique et imparable. 
Je peux dire que j'ai eu la chance que ça se mette en place tout seul, sans que j'aie besoin de me casser la tête outre mesure. En tout cas, la morale de ce billet, c'est que je sens que c'est enfin reparti! Si je continue à ce rythme, j'aurais fini le premier jet de mon manuscrit avant l'été prochain. 
Pourvu que ça dure!

vendredi 19 octobre 2012

L'infection T2 : Pandémie, 4eme de couverture...

"Beau Smart a évidemment survécu à la destruction d’Infection et s'est multiplié sur toute la toile, comme le virus qu'il est. Il attaque l'humanité en masse un peu partout sur terre, prenant possession des plus faibles et les utilisant comme "esclaves" afin d'accélérer sa course vers l’Armageddon.
Pendant ce temps, Sébastien Régent et Pascal Hastoy plaquent tout pour sortir Patrice Bodin de l’asile et se lancer à la poursuite de l'entité digitale infernale. Sur leur chemin, ils trouveront deux alliés précieux autant qu'inattendus."

Voilà, j'ai envie que ce soit ça qui apparaisse en résumé sur la quatrième de couverture du tome 2 de L'infection : Pandémie. Ceux qui ont lu le tome 1, est-ce que ça vous donne envie? 
Ceux qui ne l'ont pas lu peuvent aussi se prononcer, bien sûr! Mais en attendant, ils peuvent aussi acheter le livre sur le site de l'éditeur. D'autant que le paiement par Paypal est enfin place! 
Alors Go! Go! Go! ;-)

LE SANG APPELLE LE SANG

Stèle huguenote dans les bois de Saint-Preuil, près de Segonzac, en Charente
J'ai écrit ce texte dans le cadre d'un atelier d'écriture le 19 octobre 2012.
Sophie (Pavlovsky, l'animatrice) nous avait quand même réservé un petit sujet récréatif : chacun de nous devait écrire une période de l'histoire sur un bout de papier. Ensuite, comme d'habitude : tirage au sort et rédaction d'un texte sur la vie d'un personnage de l'époque. Et comme à chaque fois, j'ai été un peu vicieux : sur mon petit bout de papier, j'ai écrit "le jour où la vie est apparue sur Terre". Je pensais que ça allait faire caler celui ou celle qui allait tomber dessus. Mais le hasard aidant, c'est tombé sur Pierre Gastéréguy. Et l'on connait tous son imagination et son talent pour se sortir de tous les guêpiers... Il y avait aussi : "la préhistoire"; "les invasions barbares"; "le Moyen âge"; "la Renaissance" et "2100".
Moi, j'ai eu "les guerres de religion". Aussi, soyez indulgents avec les possibles anachronismes.

Voici ce que ça m'a inspiré :

Nous marchons silencieusement sur le petit sentier de calcaire blanc, éclairé par la lune pleine. Nos torches sont éteintes et mon père, inquiet, serre un immense gourdin entre ses grosses mains gercées par le travail de la vigne. De temps en temps, il nous intime l'ordre de faire halte et silence absolu. Il semble que le moindre craquement de brindille soit prétexte à s'arrêter, l'oreille tendue.

Nous pénétrons enfin le bois de Saint-Preuil, où l'air est désormais plus humide et frais, sous les feuilles noires des grands chênes centenaires. Je me pelotonne dans ma couverture de laine, tentant de faire fi de cette peur du noir qui m'étreint depuis tout petit, peur de toutes ces ombres et formes effrayantes, tapies dans la nuit.

Notre procession avance à pas feutrés. Une chouette hulule à quelques mètres, nous figeant tous dans une terreur indicible. Puis vient le soulagement, car si le rapace nocturne est dans les parages, c'est que nos ennemis, eux, n'y sont pas.

Nous bifurquons sur la gauche et empruntons une sente improbable, envahie de fragons et de fougères. Le sol est tout crotté à cet endroit légèrement en pente. Je glisse à plusieurs reprises, me piquant aux arbustes et manque même de m'étaler dans la boue. Mon père est tendu. Il me secoue rudement l'épaule, sans doute pour me faire comprendre que mon imprudence pourrait nous coûter la vie, à tous. Je ne le sais que trop : comme les autres, j'ai appris ce que ces chiens de catholiques ont fait à mes cousines de Segonzac, il y a deux nuits. S'ils nous surprennent ici, ils nous massacreront et tortureront à mort tous les survivants, hommes, femmes et enfants.

Nous arrivons enfin à la stèle huguenote, dressée dans le sous-bois qui nous sert de lieu de culte clandestin, depuis quelques temps. Une salamandre, symbole de François 1er - grand persécuteur de calvinistes - se faufile sous le tapis épais de feuilles mortes. J'aperçois ses rayures jaunes, se refléter dans un rayon de lune. Je ne dis rien. Elle est comme nous : elle se cache de ses prédateurs et sort chasser à la nuit tombée.

Le pasteur Garandeau émerge dans la clairière, par le chemin qui vient de Mortefonds. A sa suite, je vois les familles Bertaudeau, Godard et Bergeret au grand complet. Ce soir, ils ne sont pas plus fiers que nous autres, ceux-là. Plus tard, ce sont les Guillon, les Maillard et les Ranson qui nous rejoignent. Nous sommes tous là.

Si nous sommes ici cette nuit, ce n'est pas pour célébrer Jésus et ses apôtres, mais pour pleurer nos morts et crier vengeance. L'appel à la fraternité du sermon de dimanche ne nous sera d'aucune aide. Le pasteur n'essaye d'ailleurs même pas de nous dissuader. Ce n'est plus "aimez-vous les uns les autres" que nous voulons entendre, mais "œil pour œil, dent pour dent".

Les gourdins et les fourches sont fourbis. Le farouche père Guillon porte une hache bien affûtée à la ceinture. Sous les reflets de la lune, on dirait un ogre sanguinaire prêt à en découdre. Et même ma mère, d'ordinaire si effacée, arbore un faciès sombre et malveillant. Je l'ai vue dissimuler une vieille faucille sous son châle, tout à l'heure.

Il y a d'autres enfants de mon âge dans l'assistance. Je retrouve Bérenger et Jean, mes deux camarades de classe. Si nous sommes ici, nous aussi, c'est parce que nos parents nous jugent assez grands pour comprendre et participer à la curée qui va suivre. Cette nuit, en réponse à l'ignominie perpétrée contre nos familles, nous allons brûler le village de Bouteville et raser son château prétentieux. Puis nous irons saigner à blanc tous les catholiques de Grande Champagne.

dimanche 14 octobre 2012

Au salon du livre d'Orthez 2012

Je suis allé passer le week end complet au salon du livre d'Orthez, sur le stand d'Astobelarra. Je n'étais pas seul : il y avait Laurent Caudine et André Cazetien à mes côtés, mais aussi Pierre Gastéréguy ainsi que Martin Rieussec! Une vraie colonie de vacances!

Dans l'ordre, de gauche à droite : Etienne H. Boyer, Pierre Gastéréguy
Laurent Caudine et Martin Rieussec

On a vendu quelques livres, bien que ça n'ait pas été très folichon. Bah, de toute façon, on sait très bien qu'on ne vend jamais beaucoup dans ce type d'évènements : on est souvent noyés dans la masse et les gens ont comme des oursins dans les poches en ce moment... Notre truc, c'est plus les marchés ou les signatures.

Par contre, c'est toujours compliqué d'écrire ou de lire dans ces conditions. Ce sont des activités qui nécessitent un minimum de concentration, et le public a besoin qu'on lui prête un peu d'attention, sinon il vous passe devant sans même regarder (j'ai testé, pour voir). 

Alors pour passer le temps, j'ai dessiné sur des petits bouts de papier que je donnais ensuite à ceux qui en voulaient. Voici quelques unes de ces dédicaces "éphémères" : 


mardi 2 octobre 2012

Woua, ct'hallu!

Ce soir, avec Laurent Caudine, nous nous sommes retrouvés dans les locaux de Xiberoko Botza, afin de présenter les prochaines sorties des éditions Astobelarra. A la fin de notre entretien, Artzen (l'un des animateurs de la radio en langue souletine) me montre une étagère, sur laquelle trônent deux livres de couleur lie-de-vin. "Ah tiens, je leur avais refilé deux services presse?"  me suis-je dit...
Que nenni! Si l'un d'eux était bien le tome 1 de L'infection, le second n'était autre que... Horreur! le dernier effort de Jean Lassalle!

Aaaargl! Et en plus, à l'image de son auteur, le sien est plus grand que le mien (même si le mien est plus épais que le sien)... 
Mais à ma décharge, c'est bien moi qui ai écrit le mien ;-)

Moralité : si on vous donne le choix entre deux infections, toujours préférer l'originale à la contrefaçon!