dimanche 28 août 2011

Construire un manuscrit…

Attention, ce que je vais écrire ci-dessous n’est pas à considérer comme LA vérité absolue. Si l’on prend le temps de rechercher sur le net, il y a mille et une façons de construire le manuscrit que l’on destine aux éditeurs. Il n’y a aucune recette fixe, juste des ingrédients que l’on retrouve dans chacune des méthodes proposées. Attention, très peu d’éditeurs acceptent les fichiers numériques… On est encore à l’ère du papier!
Pratiquement aucun n’accepte les documents manuscrits. Lorsque je parle de “manuscrit”, il faut donc comprendre “tapuscrit” (tapé à la machine ou sur ordinateur et imprimé).

Construire son manuscrit à destination des éditeurs...
Je me suis inspiré de plusieurs d’entre elles pour composer le mien. J’ai pris le meilleur de chaque proposition et viré tout ce qui me paraissait abusif. Ensuite, je suis allé faire quelques devis pour voir si ça ne me coûterait pas moins cher de les faire imprimer directement par une entreprise, plutôt que de me les fader moi-même. Finalement, vu que ça coûtait dans les 20€ l’exemplaire (le prix d’un bouquin à la vente, quoi, sans compter les frais d’envoi…), j’ai décidé de me débrouiller par mes propres moyens. Le système D et la chance, y’a que ça de vrai!

Mon budget :

- Carton de 5 ramettes de 300 pages
- Lot de 50 relieurs d’archives
- Perforateur 2 trous
- Couvertures A4 translucides
Total : 39.27€ de matériel + environ 80€ de frais postaux
Je remercie mon employeur David Castéra et Immersive Lab pour le prêt de l’imprimante et la permission d’utiliser les cartouches d’encre. Grâce à eux, j’ai tout de même économisé la bagatelle de 100 euros, pour les 7 premiers exemplaires envoyés…

Voici ma recette :

1 ) Format A4 imprimé uniquement en recto, en noir et blanc (impression économique), sauf les couvertures imprimées en couleur (impression normale).
2 ) Polices de caractères Times New Roman 12 et Courrier 11, interligne 1.5.
3 ) Marges 3cm à gauche, 5 à droite, 2 en haut, 3 en bas.
4 ) Ne pas oublier nom, prénom, téléphone, e-mail (site web s’il y a) et titre de l’œuvre sur chaque page numérotée.
5 ) Faire relire à des copains compétents plusieurs fois si nécessaire. Il y a toujours des coquilles qui passent au travers du tamis!
6 ) Ne pas hésiter à modifier le texte en profondeur s’il y a des incompréhensions de la part du lectorat choisi, cité au point précédent. Il faut que tout le monde puisse vous suivre.
7 ) Reliure simple et légère avec perforeuse classique et pinces d’archivage, deux feuilles transparentes pour protéger le tout.
8 ) Envoi par Colissimo simple, avec synopsis et lettre assortis.
9 ) Croiser les doigts, mais ne pas trop rêver quand même : les gros éditeurs français qui acceptent les manuscrits en reçoivent en moyenne 500 par mois. Moins de 5 d’entre eux seront retenus…
10 ) Rester cool (et humble) lorsqu’on reçoit un courrier négatif, ce qui ne manque jamais d’arriver lorsqu’on est inconnu au bataillon… Ah, et n’attendez surtout pas qu’on vous explique pourquoi votre texte n’a pas été sélectionné…

Je vais terminer ce long post en remerciant Etienne Boyer (mon père, lol), Tristan Boyer, Pierre Gastereguy, Sophie Delhoume et Valérie Michenaud pour la relecture et les corrections apportées cet été. Merci d’avoir pris le temps de lire et apprécier mon travail.

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