jeudi 10 décembre 2009

Chronos s’emmèle les pinceaux…

"L'infection" : Mort violente de Mathilde,
tuée par Beau Smart...
Toujours en pleine écriture de mon premier roman (vous savez, le premier tome de ma trilogie “L’infection”), je me suis récemment aperçu d’un truc très ennuyeux… En fait, dès le début, j’ai rédigé une trame assez claire de l’histoire, et j’ai des idées très précises des actions qui vont se dérouler. A un moment donné (vers le 5ième chapitre), je me suis pour la première fois retrouvé confronté au syndrôme de la page blanche!
Je savais ce que je voulais raconter dans ce chapitre, mais impossible de poser les mots. C’est un moment clé de l’histoire (la rencontre amoureuse dans Second Life) que je me dois de traiter avec tous les égards si je veux être pris au sérieux. Car bien entendu, si ça a l’air complètement loufdingue ce que je vous explique là, c’est un fait avéré : il existe des gens qui fréquentent les mondes virtuels et qui tombent amoureux in world (en immersion), quitte à faire se rejoindre les deux (ou plutôt les quatre) vies.
Donc pour des raisons de crédibilité -du point de vue des SLifers comme des néophytes-, il va falloir que j’évite de tomber dans le pathos et la vulgarité, tout en faisant passer des émotions et des messages philosophiques en filigrane. Pas simple…

 Incohérences

Anthony Marshall survivra t-il aux assauts
de Gros-Sam Bonini dans Infection?
Alors comme je séchais sur place, je me suis dit : “Bon… Tu vas pas perdre du temps à glander devant ta page, à tourner les mots dans tous les sens, et tu vas rédiger d’autres chapitres, histoire d’avancer un peu et de ne pas perdre le rythme!” Et me voilà parti à écrire à toute vitesse d’autres parties du roman. J’ai rempli un petit carnet à spirale de notes diverses, de chapitres entiers que j’ai commencé à retravailler sur mon ordinateur, ajoutant ceci, ou cela, au fur et à mesure que les idées me venaient. Tout ça sans respecter la chronologie, bien sûr…
Or, je me suis rendu compte au bout d’une centaine de pages que… La narration n’avait plus aucun sens! Enfin si, foncièrement parlant, mais j’avais imperceptiblement modifié certains détails, si bien que le récit était devenu complètement incohérent (voire redondant par endroits)! Pour illustrer mon propos, c’est un peu comme si j’avais écrit dans les premiers chapitres que la voiture de mon héros était rouge, et que d’un coup, sans aucune explication au beau milieu du livre, j’affirmais qu’elle était bleue!
Bref, je me suis retrouvé confronté à de nombreux dilemmes : que garder? Les détails que j’avais prévus initialement, ou ceux -complètement différents (et induisant une suite différente)- que j’avais commencé à rédiger?
Donc afin d’éviter de me planter à nouveau, je me suis senti obligé de rédiger une chronologie détaillée des évènements, notamment de la partie dramatique du roman, qui se déroule sur une semaine, pendant laquelle tout se bouscule jusqu’au climax.

Du temps au temps...

"L'infection" : Anthony Marshall est attaqué
par des Zombies sur infection.
Maintenant que tout est à peu près réglé, je peux reprendre le fil de la rédaction. Comme d’habitude, ce qui me manque, c’est le temps… Voyez-vous, là, je reviens de Paris, où je suis allé pour former des conseillers du Crédit Agricole aux joies du E-commerce. J’y suis allé en train, et j’ai eu 2 fois 6 heures de relative tranquilité pendant le trajet qui m’ont permis -entre autre- de rédiger un chapitre complet de “L’infection”. Au début, je pensais pouvoir écrire le soir, après le boulot… Mais en réalité, je suis tellement sonné en ce moment, que je n’ai qu’une seule idée en tête : aller dormir le plus vite et le plus longtemps possible! L’inspiration ne me viendrait même pas, de toute façon…
 
Entre midi et deux, je n’ai pas les conditions idéales de concentration pour écrire : faut manger, et puis j’ai mes collègues autour… Je les adore, mais j’ai aussi besoin de m’isoler en moi même pour pouvoir avancer.
Et le week-end, j’essaye de consacrer mon temps libre à ma femme et mes enfants, qui ont aussi besoin que je m’occupe un minimum d’eux, quand même… Donc, comme j’ai dû déjà l’écrire quelque part, il ne me reste plus que les longs moments de solitude que je passe aux toilettes pour rédiger quelques “rushes” en vrac, ou poser des idées auxquelles j’ai pensé tout en conduisant ma bagnole (La voiture, c’est un de mes lieux de création privilégiés! Maintenant que vous savez que je roule sans réfléchir à ce que je fais, planquez-vous!).
Je n’ai pas de temps, et c’est bien ça mon problème! J’en viendrais presque à souhaiter attraper une bonne grippe saisonnière, ou me fouler une cheville pour pouvoir me consacrer à temps plein à mon bouquin!
Presque ;-)

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